Entre mondes latins et germaniques

Le territoire dont fait partie l’actuel département de la Meuse a joué un rôle important durant plus de sept siècles, du partage de l’empire de Charlemagne jusqu’au traité des Pyrénées. Il a constitué un verrou embarrassant pour le duché de Bourgogne, entre la Franche-Comté et les Pays-Bas espagnols aux confins du royaume de France. Terre d’enjeu, le comté puis duché de Bar et le duché de Lorraine ont été l’objet de toutes les convoitises. Cela a sans nul doute conditionné l’histoire romanesque de Marville…
Extrait d’une ancienne carte représentant Marville et ses environs

Un statut spécifique
Pendant près de quatre siècles, du XIIIème au XVIIème, à l’époque où les états de l’Europe féodale n’avaient pas les frontières d’aujourd’hui, Marville appartenait à la fois aux comtés puis duchés de Bar et de Luxembourg. Elle devint en 1270 la capitale des « Terres Communes », nébuleuse de villages qui l’entouraient. Cette particularité et les dispositions prises pour la gérer, lui permirent d’avoir un statut privilégié qui en fit un îlot de paix et de prospérité.

Une Cité à son apogée

Marville devint au XVIème siècle la deuxième ville du Luxembourg avec plus de 2000 habitants.
Aujourd’hui, les belles façades ostentatoires de Marville, son cimetière Saint-Hilaire aux élégantes stèles et sa monumentale église Saint-Nicolas témoignent encore de sa prospérité à la Renaissance.
L’église halle conçue dès le début du XIIIème siècle se fit en effet augmentée au fil des siècles de remarquables chapelles offertes par de généreux donateurs issus de la noblesse et de corporations d’artisans.
